Cicavit +, SVR, La crème que je conseille à ma mère

Elle est âgée (88...) et sa peau, comme pour tous les gens de son âge est très fine. En effet, au fil du temps, la peau perd en épaisseur, elle s’atrophie et ne peut plus vraiment assurer sa fonction de barrière. Souvent rouge, la moindre irritation prend aussitôt des proportions catastrophiques et même ne guérit pas. Sans compter les saletés du genre carcinomes et cie qui la fragilisent encore plus. La sienne est encore plus vulnérable car elle est rousse et a toujours eu la peau très sensible (et s’est bien abîmée au soleil). Pour compléter le tableau, la sensation est désagréable car la peau est douloureuse. Bref, il ne faut pas se tromper de produit quand on cherche une formule qui réconforte. Je lui ai fait essayer Cicavit + HPPI (non ce n’est pas le titre d’une série avec une rousse !) de SVR et elle a adoré. Sans parfum et avec une formule conçue pour réparer contenant de la niacinamide (incontournable), un dérivé de curcuma, de l’acide hyaluronique et des polysaccharides, tout ça dans une texture « pansement » sans parfum. La merveille coûte 10 euros. Amusant quand on sait que ma mère a adoré des crèmes qui frôlaient le demi smic, mais, aujourd’hui nécessité fait loi. Elle est conseillée pour toutes les peaux à tous les âges, même nourrissons et pour tout type de bobos cutanés, post tatouage, post acte esthétique, eczéma, coupures, brûlures, piqures de bestioles, coups de soleil etc. Mais pour elle, ça va devenir sa crème de tous les jours. Il est possible que les crèmes « Cica » des autres marques de pharmacie conviennent bien aussi. Mon cobaye testera pour voir s’il y a une différence… En tout cas, vu le prix, c’est pas mal d’avoir ça chez soi quand on a besoin d’une réparation efficace. 

Poudre Compacte Soin, La Rosée

La marque qui énerve tout le monde (ben oui il y a des jaloux) poursuit sa route vers les sommets des ventes en pharmacie et se lance dans le makeup. Il faut dire que le maquillage en pharmacie est un peu tristounet, et que le marché est tout à fait mûr. Il y a de quoi combler de grosses attentes. Je peux me tromper, mais je prédis un bel avenir à cette poudre qui peut faire office de produit unique pour le teint car elle est un peu couvrante, c’est comme un genre de fond de teint poudre. Elle ne ternit pas du tout le teint même quand on la pose à l’aide d’un kabuki (ce qui en met la dose…). 100 % naturelle, sans talc (c’est le cas de toutes les nouvelles poudres et les anciennes se reformulent), rechargeable, pas chère, avec miroir, elle a tout pour plaire. Elle est dispo en 4 teintes pour un prix de 17,90 €, il faut acheter en plus le boîtier vide à 6,90 € la première fois. 

Aucun escargot n’a été maltraité…

Je sens que ça va vous faire rire, tout comme moi quand j’ai vu cette mention sur le produit Glow Recipe. Mais ouate, me direz-vous, on fait des cosmétiques en maltraitant des escargots ? Alors, pour celles qui n’auraient pas suivi l’actualité cosméto des 20 dernières années, la bave d’escargot est un ingrédient de choix pour la peau. Beurk ? Ben pas tant que ça car il y en a aussi dans des sirops contre la toux (Helicidine) et on l’utilise pour cela depuis l’antiquité. Donc, on la mange aussi et puis les escargots aussi on les mange (enfin chez moi quand j’étais petite pour Noël, ça se fait de moins en moins il paraît). En France, l’utilisation de la bave d’escargot en cosméto n’a pas rencontré un succès foudroyant, il y a quelques marques mais c’est resté assez confidentiel. En Corée par contre, énorme buzz et comme les produits coréens ont le vent en poupe, la bave d’escargot ou « mucine » nous revient par là. Oui, mais ça chagrine les vegan, même si les fabricants précisent que les escargots ne sont pas tués pour produire leur bave, ce qui est assez logique, une fois morts ils ne bavent plus. Donc dernière nouveauté, Glow Recipe, marque coréenne, lance sa bave d’escargot végétale, issue de la figue de Barbarie. Petite précision, on utilise déjà la figue de Barbarie mais dans sa version huile aux propriétés hyper intéressantes pour la peau. Mais là, il s’agit d’un extrait et le produit fini n’est pas huileux alors qu’il en contient 81 %. C’est hydratant et cela maintient l’élasticité de la peau sans coller. Le sérum, Prickly Pear est sans parfum et coûte entre 35 et 40 €. Et tenez-vous bien, bientôt, la mucine de méduse va arriver dans les cosmétiques.

Le retour de la lotion.

Ça fait plusieurs années que la lotion essaye timidement de revenir sur le devant de la scène. La faute aux consommatrices asiatiques qui ont des rituels ultra chiadés avec double démaquillage et lotion donc. En France, les habitudes sont un peu différentes, peu de femmes font un double nettoyage (déjà que beaucoup ne se nettoient pas du tout le visage le soir…) et la plupart utilisent un gel moussant. Mais pour toutes celles qui, comme moi, préfèrent un démaquillage au lait -appliqué et massé avec les doigts pour bien décoller les impuretés- la lotion apporte un vrai plus. Ce n’est pas juste de l’eau, il y a dedans, selon les formules, des principes actifs hydratants ou exfoliants très intéressants. Les avoir en lotion permet aussi de choisir d’autres principes actifs dans sa crème ou son sérum (car on ne peut pas tout mettre dans un seul produit, il en va de l’équilibre de la formule). Alors évidemment, la lotion française bien de chez nous fait pâle figure à côté des lotions coréennes (comme celle de Beauty of Joseon en photo, qui coûte entre 16 et 20 €) très sophistiquées. Attention quand même à ne pas cumuler lotion exfoliante et rétinol, ça risque d’irriter la peau. Perso j’adore aussi les lotions apaisantes à base de riz. 

Master Matte Long Wear Cream Eye Shadow, Makeup by Mario

Tiens, ça faisait au moins deux semaines que je n’avais pas parlé d’une ombre à paupières taupe. Oui, je sais c’est une obsession que j’essaye de partager mais je ne suis pas toujours suivie (rhaaa, nul n’est prophète en son pays, que voulez vous.)… Pourtant, je vous jure qu’il n’y a rien de plus joli pour mettre en valeur des yeux bleus… Celle-ci est liquide et signée par Super Mario, le makeup artist de Kim K à l’origine, pour celles qui n’auraient pas suivi. La texture est géniale, elle s’étale idéalement, s’estompe du bout du doigt (mais vite car ça sèche) et ensuite ne bouge plus de la journée. Cerise sur le gâteau, elle ne dessèche pas du tout la paupière et ne marque pas les ridules. Pas non plus d’ombre qui s’est faufilée dans le pli de la paupière à la fin de la journée, et une résistance à l’humidité et à la transpiration, bref, que du très positif. Les teintes (6 en tout en France) sont toutes plus subtiles les unes que les autres. Des taupes, beiges rosés, moka… Mes préférées sont Sandstone et Bisque. Et ça coûte 29 €. 

Le microneedling, tu en penses quoi ?

Je sais, on me reproche souvent de manquer d’enthousiasme vis-à-vis de trucs qui font le buzz mais, pardon, c’est juste que je suis super raisonnable. Déjà, le microneedling existe depuis super longtemps. Ce n’est pas vraiment une grande nouveauté. Cela consiste à passer un roller avec de micro-aiguilles pour faire des mini-trous dans la peau et y déposer ensuite un sérum. Qui ainsi pénètrera mieux, car on a créé des mini-trous (comme des portes d’entrée, vous suivez ?). En cabinet médical, pourquoi pas. Car c’est réalisé dans de très bonnes conditions d’hygiène, toussa. Mais chez soi… Je me souviens de l’époque où Filorga le proposait et que je l’avais essayé sur le dos de la main. Alors, déjà, c’est pas agréable (même si pas insurmontable non plus) et en plus, ça laisse des traces de mini piqures. Comme une véritable irritation. Est-ce qu’on a envie de ça, même pour quelques heures ? Ça mérite réflexion. Pour peu qu’on se mette au soleil ensuite, il y a un risque évident de mini-taches comme des pointillés. C’est pas génial. D’ailleurs c’est tout à fait déconseillé aux peaux qui font des taches, celles qui sont foncées ou métissées. Et puis, c’est la porte ouverte aux infections si la peau n’est pas hyper propre. Bref, pour faire pénétrer les principes actifs des produits de soin, on peut aussi bien exfolier sa peau avec une lotion aux acides de fruits, c’est tout aussi efficace et moins risqué.

Merit… le détour !

C’est toujours sympa de découvrir une nouvelle marque de makeup et celle-ci est très prometteuse. Son mantra ? Proposer des produits faciles à utiliser pour toutes avec une routine simple et efficace (oui comme toutes ou presque sauf que là, ça fonctionne !). Créée en 2021 aux Etats-Unis, ses produits sont très bien pensés. Mon préféré ? Un blush comme un petit dôme (Flush Balm) à passer sur la joue vite fait et à estomper du bout des doigts en quelques secondes à peine. Il est juste parfait car la texture glisse bien et la couleur est idéale (j’ai essayé Beverly Hills, décrit comme un rose pêche doux). Les pigments sont bien dosés, ce n’est pas ultra-pigmenté contrairement à tout ce qui sort en ce moment. Il coûte 29 €. Mais il y a d’autres couleurs plus vives (13 en tout). Bien aussi le gros stick fond de teint/ correcteur (The Minimalist) qui sert à tout (mais un poil trop épais pour servir d’anticerne) super pratique en voyage, bien dosé en pigments aussi. On en met quelques grands traits sur le visage et on fond tout ça au gros pinceau un peu ferme ou kabuki. C’est une façon très moderne de se faire le teint, ça prend 10 secondes pour un résultat naturel sans sophistication. En 30 teintes et à 42 €. L’autre produit sur la photo, c’est un écran minéral teinté SPF 50, (The Uniform) super facile à appliquer, qui laisse le teint bien unifié et protégé sans avoir l’impression d’une grosse platrée sur le visage. Il est dispo en 15 couleurs, c’est assez dingue pour un produit de ce genre (on est déjà contentes quand il y a 3 nuances !) et il coûte 42 €.

A part ça, sinon, il y a le makeup Vuitton qui sort et il doit sûrement y avoir une clientèle, mais on ne doit pas habiter la même planète. Un rouge à lèvres à 140 €, c’est l’occasion de rire un bon coup. Car pourquoi se limiter à 140 ? Pourquoi pas 600 € au point où on en est ? (Et max 15 € de prix de revient et encore je suis large).

1er septembre, la fin du TPO

Un acronyme mystérieux pour la plupart d’entre nous, le TPO ou (Triméthylbenzoyl Diphenylphosphine Oxyde) est une substance qui permet le durcissement des vernis semi-permanents sous lampe UV. Il a été classé comme substance CMR 1 B, donc toxique pour la reproduction et à ce titre, doit disparaître des produits utilisés et vendus dans les ongleries. De nombreuses marques avaient pris les devants ou ne l’utilisaient pas, et la plus connue est Manucurist, qui a toujours mis en avant ses formules de vernis semi-permanents « safe ». La réglementation évolue donc et cela se fait au niveau européen, le Royaume Uni n’est donc pas concerné (même s’il est probable qu’ils emboîtent le pas dans la foulée mais rien n’est signé pour l’instant. Pensez-y si vous avez envie de vous faire faire les ongles en passant par Londres…). Il faut donc désormais que le personnel des ongleries se débarrasse de tous ses stocks. Oui mais comment savoir si c’est bien fait ? Je me pose sincèrement la question car, la plupart du temps, quand on fait un semi-permanent, on ignore tout de la composition du produit appliqué. Donc, n’hésitez pas à poser des questions et même à jeter un coup d’œil aux étiquettes (quitte à passer pour la pénible de service !). Le TPO peut apparaître sous plusieurs noms, tels que :

• Diphenyl (2,4,6-triméthylbenzoyl) phosphine oxyde

• (2,4,6-triméthylbenzoyl) diphenylphosphine oxyde

• 2,4,6-Triméthyl benzoyldiphényl phosphine oxyde

Et, histoire d’enfoncer le clou, perso je suis tout à fait contre le semi-permanent qui bousille les ongles au passage.