Et je crois que c’est un problème qui concerne aujourd’hui davantage les jeunes, ce qui est nouveau. Peut-être que je radote, j’ai l’impression d’avoir fait des dizaines de posts sur la question. Avant on commençait à flipper pour sa peau quand les premières rides apparaissaient. Maintenant c’est dès l’adolescence où le moindre bouton est vécu comme un cauchemar. C’est bien dans un sens car on traite et on ne laisse pas les ados dans leur malheur mais, à force de penser que le bouton, la tache ou la cicatrice, n’est pas normal, on finit par créer des hordes de personnes ultra-complexées. Je suis frappée par le niveau d’exigence des jeunes femmes vis à vis de leur peau. Tout ça est très largement encouragé par les marques qui font leur beurre de ces complexes. Je me souviens que l’année dernière, La Roche Posay, donnait les résultats d’une étude qui indiquait que quasiment la moitié de la population mondiale déclarait avoir un « problème » de peau. C’est tellement énorme. Et dans ces « problèmes » il y avait par exemple le souci de manque d’uniformité de la couleur de la peau, très fréquent dès qu’une peau est métissée (donc forcément énormément de gens). Je comprends que ça puisse être vécu comme un problème, comme les rougeurs sur une peau claire mais où placer le curseur ? J’ai souvent l’impression que les marques le placent très bas, pour vite proposer une solution cosmétique et vendre des produits. Mais ça n’arrange pas le ressenti psychologique. En gros si je devais résumer c’est « enfin on prend en compte mes soucis, je ne suis pas seule » suivi aussitôt de « il faut absolument que je règle ce problème qui m’empoisonne la vie ». La souffrance était-elle là avant qu’on en parle ou est-elle venue parce qu’on en parlait. Oui, je sais, la poule et l’oeuf, on en revient souvent au même point.
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