dimanche 15 décembre 2019

la réponse du berger à la bergère


Résumé des épisodes précédents : la fédération des entreprises de la beauté (en gros l’industrie cosmétique tous azimuts) a décidé l’été dernier de taper du poing sur la table pour faire pression sur les fabricants de cosméto afin qu’ils n’utilisent plus le « marketing de la peur », à savoir des allégations « sans ceci ou sans cela » dans leurs produits. Parallèlement, la fédération (FEBEA) fait un gros travail d’information du consommateur en créant une base de données sur les ingrédients, en y incluant toutes les études que l’on peut trouver sans parti-pris. C’est leur façon d’essayer de rattraper la défiance actuelle énorme vis à vis de la cosméto classique. Certains diront « il était temps qu’ils se bougent » et j’en suis car, à force de ne pas expliquer pourquoi on choisit de mettre telle ou telle substance dans un produit, on entretient le doute. Ce qui explique aussi pourquoi toutes les marques actuellement se plient en quatre pour expliquer et rassurer les clients. Surtout que tout n’est pas blanc ou noir comme le suggèrent les applis type Yuka, c’est hélas bien plus subtil. Mais entre-temps, pendant toutes ces années sans explications, le bio est devenu un acteur majeur du secteur, et a réussi à prendre de vraies parts de marché, allant même jusqu’à afficher des bénefs rondouillards qui font baver d’envie le reste de l’industrie. Il ne va donc pas être simple de les faire renoncer à ces allégations « sans ». Pour justifier son point de vue, Lea Nature fait donc une grosse campagne de com. Pas question pour eux de renoncer à informer leurs clients. Voilà oùon en est et j’avoue que j’ai beaucoup de mal à me faire un avis sur la question. Par exemple, le truc qui me rend dingue c’est la mention « non testé sur animaux » alors que ce n’est déjà plus le cas depuis de nombreuses années, et qui laisse entendre qu’il existe des marques qui testent sur animaux. Je suis donc contente de la voir disparaître des packs. Et ça m’agace aussi qu’on fasse croire au consommateur qu’il s’empoisonne avec des cosmétiques alors que la réglementation européenne est la plus sûre au monde (et qu’on risque davantage en pressant le jus d’une feuille d’aloe vera directement sur sa peau qu’en utilisant n’importe quel produit, ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres). Mais en même temps, tout est très confus aussi de la part de la fédération, en gros on a encore le droit de mettre « sans parfum » ou « sans alcool » mais pas « sans paraben »… Bref, il y a matière à débats !

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