Ben… Une fois de plus on fait le procès de la chimie sans remettre en question nos pratiques de consommation. Alors, oui, le dioxyde de titane, sous forme de nanoparticules est dangereux (mais il n’y a hélas pas beaucoup d’études sur la question). Il est présent dans les crèmes solaires car c’est un filtre minéral ultra-efficace. Sauf que, quand on l’incorpore sous une forme pas nano (donc sans danger) la crème est bien blanche et personne ne veut en mettre. A tel point que même la charte bio des solaires autorise le dioxyde de titane nano arguant qu’on préfère encore incorporer ce matériau que risquer un mega problème de santé publique avec augmentation des cancers de la peau. Ce qu’il faut savoir, c’est que cet ingrédient est surtout dangereux pour les personnels le manipulant dans les usines, quand il est encore volatile (ce qui est problématique aussi on est d’accord, hein). Une fois intégré à une crème, on ne le respire pas (et c’est pour cela qu’il n’y en a pas dans les brumes solaires qu’on pourrait par mégarde respirer). Bon, il faudrait éviter aussi de l’appliquer sur une peau lésée mais, personnellement, sa présence me préoccupe davantage dans certains dentifrices car on peut les ingérer ou même dans les produits alimentaires. Pour rappel, dans les cosmétiques, les ingrédients sous forme nano sont indiqués entre crochets dans la liste INCI, c’est facile à repérer et il y en a très peu car les consommateurs n’en veulent pas. Pour bien comprendre le débat, Que Choisir porte plainte pour défaut d’étiquetage : en gros Que Choisir dit que certains utilisent des nanoparticules sans le dire. C’est assez technique car c’est une question de taille, il y a beaucoup d’ingrédients à la limite de la taille nano pour bénéficier de la praticité de la micronisation sans être en nano. Par exemple, c’est souvent le cas des pigments très noirs dans les mascaras. Donc, suite à la plainte déposée par l’UFC Que choisir il y a quelques jours, les fabricants incriminés demandent à connaître le protocole de tests de Que Choisir car leurs fournisseurs de matières premières nient les utiliser.
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