La beauté là où on ne l’attend pas…

C’est ce qu’on se dit parfois en voyant les dernières créations des marques de cosmétiques. Elles s’ouvrent à des territoires jusqu’alors bien éloignés : la santé intime, la santé mentale, la santé intestinale, en gros la beauté au sens très très large, qui inclurait toutes sortes de domaines jusqu’à présent « pas fun » et cantonnés (voire relégués) à la santé. En les repositionnant « beauté », tout de suite ça devient plus glam d’un point de vue marketing. C’est le cas des compléments alimentaires, passés de moches gélules dans de moches flacons à gummies colorées en forme d’étoile ou de smileys ou poudres de collagène dans des bocaux chics qui seront magnifiques dans ta cuisine… La santé intime est un autre domaine investi depuis plusieurs mois par des marques de beauté. Avec Miye en tête. Pas bête car c’est un domaine féminin. Et Miye propose des solutions là où il y a effectivement un grand vide, leur démarche est pleinement justifiée. Mais, j’imagine que certaines consommatrices ont du mal à suivre, car à force de mettre tout sur le même plan – la cosméto et la santé- même si c’est légitime, on brouille un peu le message des uns comme des autres. Bref, décortiquer les notices et les allégations n’a jamais été autant nécessaire…

La dermite séborrhéique, quelle plaie !

Plein de gens en souffrent sans savoir ce que c’est, et pourtant ça se soigne très bien mais, encore faut-il avoir les formules dédiées et ne pas attendre que ça passe tout seul (car ça ne passe pas forcément ou alors au bout de plusieurs années…). Il s’agit de plaques rouges avec un genre de pellicules qui grattent souvent, situées sur le cuir chevelu, entre les sourcils, dans les plis des ailes du nez : là où on a le plus de sébum grosso modo. On le confond souvent avec le psoriasis mais c’est plus facile à déloger. Moi j’en ai eu quand j’avais 25 ans environ et c’est parti en quelques semaines avec une crème spécifique. Mais j’ai mis un peu de temps à trouver. C’était une crème La Roche Posay je crois. Celui-ci, Kelual DS, fonctionne super bien aussi, je vous montre le produit lavant mais le plus important, c’est la crème traitante. Et surtout il ne faut pas gratter et sécher sa peau sans frotter. Précision : ce n’est pas contagieux.

Des lunettes Nuxe ?

Oui c’est étrange, une marque de cosmétiques qui se lance dans les lunettes… Mais passée la surprise, on se dit pourquoi pas ? Après tout, il y a sur le marché des centaines de marques de vêtements qui donnent leur nom (ou du moins la licence) à des fabricants d’optique. Ils ne sont pas plus légitimes que les autres si ce n’est leur ancrage dans la mode. En tout cas, pour moi qui considère les lunettes comme un accessoire de beauté (plus que comme un accessoire de mode en fait…) c’est cohérent. C’est la première fois que cela arrive mais cela pourrait donner des idées à d’autres ! Et vous savez quoi ? La collection -solaire comme optique- est super belle. Je suis fan ! Petit détail (qui n’en est pas moins pour moi), il n’y a pas de gros logo atroce et bling bling sur les branches. Les prix sont ceux des montures de luxe, environ 200 €.

Le recyclage… de cheveux !

Je ne savais pas que cela existait mais peut-être que je ne fréquente pas assez de salons de coiffure ? Il y a donc une société qui recycle les cheveux coupés chez le coiffeur (chez Saint Algue par exemple). Non, pas pour en faire des perruques -c’est ce que j’ai immédiatement pensé mais ça nécessite beaucoup de longueur- mais pour les transformer en matériau divers. La société qui fait la collecte et la transformation s’appelle Capillum. Et la technique est assez intéressante car elle permet de fabriquer des coussins absorbants pour dépolluer certains sites ou encore une sorte de paillage écoresponsable pour l’agriculture en le mélangeant à de la laine de mouton et qui permet de se passer du plastique habituellement utilisé pour cela. Et puis on s’en sert aussi dans la recherche médicale car le cheveu est composé de kératine. 

Est-ce qu’on peut se mettre de l’huile de cuisine sur le corps (ou le visage) ?

Je me suis toujours posé la question me dit Marion… Et je te réponds que tu peux le faire sans problème. Mieux vaut utiliser de l’huile de cuisine plutôt que rien du tout quand on a la peau des jambes qui tiraille et qu’on est dans une maison de vacances ou de week-end où il n’y a pas l’ombre d’un produit corps dans la salle de bains. C’est mieux aussi que de gâcher son produit visage… Le souci, c’est l’odeur, surtout avec l’huile d’olive, ah ah ah. L’huile de tournesol est moins forte. Et même si la sensation n’est pas celle d’une huile corporelle dédiée (encore que), il faut savoir que l’huile de tournesol (helianthus annuus seed oil sur la liste inci) arrive comme premier ingrédient d’une pelletée d’huiles vendues, et parfois hors de prix, ce qui fait bien rigoler quand même. 

La touche d’essai pour la coloration, il faut la refaire si on change de marque ?

Non, car la touche d’essai c’est pour tester le principe actif allergisant qui est commun à toutes les colorations, quelles que soient les marques. Sauf les colorations végétales (auxquelles on peut néanmoins être allergiques à cause du henné ou de l’indigo). Alors, on la fait derrière l’oreille la veille de la colo en déposant une petite touche de produit de la taille d’une pièce de un euro environ. Si ça ne gratte pas ni ne gonfle ni devient rouge vif au bout de  24 heures, c’est bon, on peut utiliser le produit. Et par ailleurs, l’allergie à la colo est tout de même assez rare. Autre précision, on ne teste pas le mélange mais la crème colorante uniquement. Ce qui évite d’avoir à préparer le mélange et donc à gâcher le produit. Bon à savoir : si on fait des balayages chez le coiffeur on ne risque pas grand chose car le produit ne touche pas -en principe- le cuir chevelu, on commence l’application à quelques millimètres de pousse.

Masque réparateur moléculaire K18

K18, drôle de nom pour une marque… Elle le tient du nom du peptide qu’elle contient et qui promet de réparer les liaisons endommagées à l’intérieur de la fibre capillaire : les chaînes de kératine brisées et les ponts disulfures. Ce n’est pas rien comme promesse car normalement ça ne se répare pas. Et tout ça en 4 minutes pour ce masque qui ne se rince pas. Autant dire que j’y croyais moyen… Pourtant, ça fait 4 semaines que je l’utilise et je suis assez bluffée. Le résultat est bien plus satisfaisant que je tout ce que j’ai essayé jusqu’à présent. Principalement sur ma mèche « test », (chez moi à l’avant du visage avec des cheveux vraiment tout fins) qui visiblement souffre le plus du balayage car elle est devenue un peu mousseuse à la longue. Là, j’ai récupéré une matière plus dense. Le mode d’emploi est assez précis. On dépose une pompe ou deux sur les cheveux humides après le shampooing surtout sans avoir mis d’après-shampooing. Evidemment surtout sur les longueurs et les pointes, en gros là où on a besoin de réparation, on n’en met pas sur le cuir chevelu. Puis on attend 4 minutes et ensuite, on ne rince pas, mais on applique au besoin son produit coiffant et on fait son Brushing -si on veut. Le produit coûte 50 € les 50 ml, cher, mais on en utilise très peu. La marque est en vente déjà sur pas mal de sites mais elle arrive chez Sepho ce mois-ci.

Lait démaquillant, Liérac

C’est très perso mais un démaquillant bien formulé me met tout de suite dans de bonnes dispositions vis-à-vis d’une marque. Les produits les plus anodins quand ils sont bien conçus, en disent souvent plus long que les discours ronflants. Ça veut dire qu’on a prêté attention aux moindres détails et qu’on n’a pas considéré qu’il s’agissait d’un produit de seconde zone. A ce titre (et après ce loooong préambule), voici mon préféré du moment. Il est épais, ce qui permet de bien le masser sur le visage (je ne vous apprends pas que le démaquillant ne se met pas directement sur le coton ?). Il est si doux que je démaquille mascara et ombre à paupières sans même faire attention à ne pas en mettre dans les yeux et ça ne pique pas, tout en restant efficace. Rarissime… Il sent bon mais presque rien, un critère d’importance pour moi. On peut choisir de le rincer ou pas, moi je rince parce que je préfère mais pas d’obligation, il laisse la peau bien mate et absolument pas grasse. Et puis il est pratique car en flacon pompe et j’adore vraiment le nouveau look de la marque Liérac tout en couleurs fraiches. Tout ça pour 14 € et une compo à 97 % naturelle.

faut-il être un people pour vendre du maquillage ?

On dirait bien qu’en 2024, vendre du maquillage sans être une star de la chanson/cinéma soit devenu quasiment impossible. Après Ariana Grande avec REM Beauty, c’est au tour de Lady Gaga de rejoindre la troupe à la fin du mois. Et avant cela il y a eu Selena Gomez et Rare et puis Mario, le makeup artist de Kim K. Et bien sûr Rihanna avec Fenty mais c’est presque de l’histoire ancienne, ah ah ah. Alors, est-ce que ces marques proposent de meilleurs produits que tout ce qui existe déjà ? Bien sûr que non ! A part deux ou trois formules emblématiques ou le fait de claironner haut et fort sur les réseaux sociaux qu’on s’intéresse à la diversité et qu’on propose 50 teintes de fonds de teint pour toutes les carnations, rien de bien nouveau sous le soleil. D’ailleurs, des marques de makeup pro comme Makeup For Ever ou Mac proposaient bien évidemment déjà toutes ces teintes et au même prix… Les autres marques qui se lancent sont des marques de makuep artists mais souvent, ce sont des makeup artists connus parce qu’ils ont maquillé une star (cf Mario !). Bref, on n’en sort pas… Et à part Chanel et Dior qui réussissent encore à faire rêver, les marques un peu plus tradi rament comme des bêtes pour séduire les plus jeunes. Car oui, le marché du maquillage est capté (limite capturé) par les très jeunes. A force d’en être exclues, les 50 ans et plus ne se sentent même plus concernées. Une belle opportunité en tout cas de les récupérer pour toutes les marques de pharmacies (leur circuit favori). Exemple, Caudalie et sa nouvelle crème teintée et d’autres qui devraient sans doute lui emboîter le pas…