dimanche 28 octobre 2007

Hydra-Extrême Mat Velours, Gemey-Maybelline

En maquillage comme en mode, il y a toujours un moment où le truc qu’on pensait définitivement enterré refait surface. On nous ressort des fringues en jaune moutarde (yeurk yeurk) et le rouge à lèvres mat refait son apparition. Je vois d’ici les têtes inquiètes de mes vieilles copines qui ont connu les années 80 et 90 (je veux donc dire celles qui ne sont pas nées dans ces années-là…). Un méchant souvenir de rouge à lèvres bien épais avec craquelures de lèvres desséchées pour cause de texture ultra-mate et ultra-résistante : oui, le rouge tenait mais, la peau des lèvres y restait... Qu’on se rassure, tout ça c’est vraiment du passé, parce que je ne sais pas ce qui se passe en ce moment du côté des rouges à lèvres mais la technologie fait des bonds. Alors, ok, c’est bien mat mais, à l’application, le rouge glisse sur les lèvres en deux secondes, on ne sent aucune épaisseur et les lèvres restent bien confortables. Effet velours dit la pub, on confirme : effet velours.C’est très doux, presque comme un baume, ça ne craquelle pas, ça tient à peu près correctement et la couleur est particulièrement intense et assez raffinée. Ce nouveau rouge devrait donc séduire les vieilles qui avaient abandonné le mat et les jeunes qui pensaient qu’on ne se maquillait pas les lèvres avant l’invention du gloss. Comme toujours depuis quelques mois, le nom est à rallonge, on va bien finir par s’y faire…Il existe en 6 teintes et coûte dans les 9.50 euros.

le printemps : des marques et des services

Mercredi soir, le printemps organisait une soirée afin de présenter le nouveau look de son gigantesque rayon beauté. J’y étais, voici ce que j’ai vu (ou essayé de voir car il y avait foule !!!). Pas de révolution mais une nouvelle organisation. L’espace reste le même avec son majestueux escalier central mais les marques bougent un peu. Au rez-de-chaussée, on trouve, au milieu et bien en vue, les poids lourds du maquillage, du parfum et du soin (Chanel, Dior, Rubinstein, Lancôme et cie). Un peu plus à l’arrière, une foule de petites marques de maquillage (Benefit, Paul & Joe…), quelques marques de maquillage pro ( Make Up For Ever, Mac et Shu Uemura) et deux marques de maquillages pour peaux noires et métissées (Fashion Fair et Black Up). Juste à côté de l’escalator, impossible de ne pas s’arrêter à « La Scent Room », un espace dédié aux parfums rares (et donc par définition difficiles à trouver ailleurs) car là, sincèrement, tout fait envie ! Je le recommande vivement à tous ceux qui cherchent un parfum original. Il y a même « Lostmarc’h » la marque de parfums bretons, je sais, dit comme ça, ça fait rire mais les senteurs sont à tomber et c’est super chic… Il apparaît clairement que le magasin se recentre sur le luxe car les marques accessibles en termes de prix comme Bourjois, L’Oréal ou Maybelline sont regroupées dans un coin et moins visibles, à mon avis, qu’avant. Au premier étage, la grande nouveauté, c’est l’installation d’un corner Kiehl’s. Avec ses murs de brique, l’endroit ressemble à un loft New-Yorkais où on peut trouver la gamme au grand complet. Juste à côté, Nuxe est toujours présent avec ses cabines de spa totalement dépaysantes. Le magasin propose aussi une belle sélection de cosmétiques bio (Sanoflore, Melvita, Phyt’s, Couleur Caramel ) mais ils sont mélangés à d’autres marques pas bio du tout et on a un peu de mal à comprendre la logique du stand. Côté services, certaines marques disposent de cabines de soins. C’est le cas de Chanel, Decléor, Shiseido, Kanebo, Fashion Fair et pour la première fois Dior avec une cabine d’un luxe inoui (prix des soins en rapport…). Outre les soins visage, on peut aussi se faire poser des faux-cils chez Shu Uemura et Make Up For Ever. Des faux ongles ou une manucure, c’est chez La Ric ou Mavala qui propose également des soins de pédicurie.

mercredi 24 octobre 2007

en hiver, j'ai souvent la peau qui me gratte sur le corps...

Est-ce que tu crois qu’il est possible que je fasse une allergie à certaines matières dans les collants ou les vêtements et que ça m’irrite la peau ? Oui, il est toujours possible de faire une réaction à certaines teintures mais, dans le cas présent ça m’étonnerait. La copine qui me pose cette question, c’est Valérie. Elle a 45 ans, sa peau est très sèche sur le visage, son épiderme boit littéralement la crème de jour. Sur le corps, elle ne s’applique jamais aucun produit car elle n’a pas le temps. C’est vraiment dommage car elle fait partie des personnes pour lesquelles appliquer un lait hydratant est davantage une nécessité qu’un luxe. Cela pourrait lui éviter de se gratter furieusement et de risquer de se déclencher de l’urticaire qu’il est parfois difficile ensuite d’enrayer. Pour rappel, la peau du corps est toujours plus sèche que celle du visage. En hiver, avec un froid sec, la déshydratation est encore plus intense et rapide. Quant aux vêtements, s’ils sont en matières synthétiques, comme les collants, l’électricité statique qu’ils produisent n’améliore pas la situation. Tout ça est aussi valable pour les garçons qui, pour certains, n’envisagent absolument pas de se tartiner de crème (sauf si c’et le docteur qui le dit…) et pourtant, c’est vraiment utile.

contour des yeux : en crème ou en gel ?

Tout dépend du bénéfice qu’on en attend. En gel, c’est parfait pour décongestionner l’épiderme et faire disparaître les poches (ça marche aussi avec des compresses d’eau fraîche pendant cinq minutes). Attention, ça n’élimine pas définitivement les poches, c’est très provisoire, le lendemain matin, il faut recommencer si on est du genre à « pocher ». Les gels peuvent aussi contenir des principes actifs antirides mais là, je suis plus sceptique. En effet, ils n’hydratent pas l’épiderme et cette zone fragile a souvent besoin d’un minimum d’hydratation (surtout après 35 ans). Quant aux crèmes pour le contour des yeux, elles doivent être suffisamment hydratantes mais pas trop car une crème trop riche peut aussi provoquer des poches (damned ! On n’en sort pas…). Cela dit, il y en a désormais une flopée de bien formulées, on n’a que l’embarras du choix. Mes préférées sont chez Clarins, Vichy, Estée Lauder, Clinique et Guerlain. Et quand une nouvelle crème visage sort, la crème contour de yeux dans la même ligne suit souvent de très près, c’est pratique. Mais, ne comptez pas sur les crèmes contour des yeux pour faire disparaître les cernes. Elles les atténuent mais aucune n’a ce pouvoir magique de les éliminer. D’ailleurs, en tant que fille très concernée par le problème (je crois que j’ai tout essayé) je ne manquerai pas de vous informer si une crème miraculeuse arrive sur le marché…

dimanche 21 octobre 2007

les pharmaciens sont-ils les mieux (in)formés pour vendre les cosmétiques bio ?

En janvier, c’est un raz de marée de produits bio qui va envahir les pharmacies. Pourquoi les pharmacies, me direz-vous ? C’est simple et stratégique : il s’agit du type de point de vente qui a le plus progressé ces dernières années. Quant aux cosmétiques bio, eux aussi sont les seuls à avoir progressé (+32 %) alors que le reste du marché des cosmétiques reste plat. Le cumul des deux paraît donc assez judicieux, et ce, d’autant plus que les pharmaciens ont l’habitude de vendre des cosmétiques (j’ai bien dit « vendre », je n’ai pas dit « conseiller »). Espérons que les marques auront prévu quelques séances d’initiation à la cosmétique bio car, globalement, cela renie quand même une grande partie de ce que la pharmacie a vendu ces vingt dernières années. Surtout que quelques poids lourds débarquent, par exemple Sanoflore, racheté par L’Oréal et Nuxe avec une gamme courte mais déjà culte dans ma salle de bains (on en reparle très bientôt). Bref, le cosmétique bio, on l’aura sous le nez en allant acheter son aspirine (oups, pardon, son huile essentielle anti-maux de tête…). Alors, et les marchands de produits diététiques et bio qui se décarcassent depuis des lustres pour tout expliquer à des consommateurs avides de conseils qu’ils ne trouvent nulle part ailleurs ? Et bien, ils feront la gueule, c’est garanti ! Encore que s’ils jouent, justement, la carte du conseil (quasi inexistant en pharmacies), ils peuvent aussi tirer leur épingle du jeu !

boire beaucoup d'eau ne suffit pas à hydrater la peau

Oui, c’est dommage mais on peut ingurgiter deux litres d’eau par jour et avoir quand même la peau déshydratée. L’explication est simple : l’eau qui est à l’intérieur de la peau (derme et épiderme) peut s’évaporer aussi vite qu’elle arrive dans la peau. Elle s’évapore parce que rien ne la retient. C’est la raison pour laquelle une bonne crème hydratante ne sert pas uniquement à apporter de l’eau (sinon il suffirait de s’asperger le visage) mais surtout à retenir l’eau déjà présente dans la peau. La bonne formule de crème contient donc déjà des principes actifs qui augmentent le pouvoir de rétention d’eau (par exemple le fameux acide hyaluronique dont on parle beaucoup). Mais, la bonne formule de crème hydratante, c’est également une texture qui est suffisamment riche pour former une barrière en surface et retenir l’eau. Le problème, avec ce type de texture, c’est que si elle est un poil trop riche, elle « surgraisse » la peau et fait virer le maquillage en moins de deux. Tout est donc question d’équilibre dans la texture, et c’est subtil car même d’une saison sur l’autre la crème idéale peut s’avérer moins performante. C’est la raison pour laquelle je ne crois pas à la formule qui convient à tous les types de peaux ; nous n’avons pas toutes la même peau et la même crème ne peut pas convenir à toutes. Conclusion : quand vous voyez la mention « tous types de peaux » sur un pot ou un tube de crème, méfiez-vous, ça n’existe pas ! Et la meilleure façon de savoir si la crème convient à votre type de peau, à vous, c’est encore de l’essayer pendant deux ou trois jours avec un échantillon. La marque ne donne pas d’échantillons de la crème que vous voulez tester ? Changez de crème, ou de marque…

mercredi 17 octobre 2007

est-ce que je peux utiliser ma crème visage sur le contour des yeux ?

Non, je te le déconseille. Je sais que tu voudrais bien que cela soit possible car comme tu me l’as dit l’autre jour, tu es persuadée que les crèmes contour des yeux, c’est un truc marketing… Mais, je t’assure et j’insiste, le contour des yeux est une zone tout à fait particulière qui ne ressemble pas au reste du visage. Par exemple, il ne te viendrait pas à l’idée de mettre ton baume pour les lèvres sur tout ton visage avant de te maquiller ? Et bien, là, c’est pareil. Le contour de l’œil est plus sollicité que le reste du visage mais la peau y est terriblement fine, c’est pour cela qu’elle se marque si vite, parfois dès 25 ans. Si tu utilises ta crème pour le visage, elle va être trop grasse et le contour de l’œil sera tout gonflé (très joli le matin au réveil…). Sans compter qu’il faut également que le produit que tu appliques si près des yeux soit testé pour ne pas être irritant, ce qui n’est généralement pas le cas de la crème visage. Et ne hurle pas si ta fille de 20 ans achète une crème contour des yeux, c’est un bon investissement.

un dermato pour peaux noires, est-ce utile ?

J’ai longtemps pensé que non, car les peaux noires ou blanches (et toutes les variétés entre les deux) fonctionnent globalement de la même façon et peuvent développer les mêmes pathologies. Cela dit, il n’existe pas, dans le cursus universitaire actuel de dermatologie, d’enseignement orienté plus particulièrement sur les peaux noires. Et, si un dermato, dans sa pratique quotidienne voit peu de peaux noires, il y a des risques qu’il se trompe. Je vois d’ici la polémique que je risque de déclencher : je nuance donc mon propos, je ne dis pas que c’est systématique ou que ces dermatos n’étaient pas tout simplement de mauvais dermatos (comme chez les bouchers ou les journalistes, il y en a…) mais il est plus simple quand on rencontre souvent les mêmes problèmes de les reconnaître et de savoir les soigner. Rien que dans mon entourage proche, j’ai deux exemples de problèmes de peaux résolus uniquement après consultation d’un dermato spécialisé dans les peaux noires (et après des mois de galère suite à une consultation chez un dermato incompétent en la matière).Alors c’est vrai que ces dermatos sont peu nombreux et surtout implantés à Paris mais quand on a un souci qui persiste cela vaut la peine. Il faut savoir que les peaux noires et métissées sont souvent atrocement sèches et bien des pathologies sur ces peaux découlent de cet état de déshydratation. Ce n’est pas une question de lieu de naissance ou de déracinement: on peut être né dans une famille noire ou mélangée qui n’a plus mis les pieds en Afrique depuis deux générations et avoir cette peau sèche typique des noirs vivant dans un climat sec. Donc, un petit conseil gratos de Belleetbuzz pour ses lecteurs catégorie « chocolat au lait » jusqu’à « chocolat à croquer » : n’oubliez pas de vous hydrater des pieds à la tête après la douche avec des produits top : Atopicalm ou Ictyane par exemple (les deux sont vendus en pharmacies). Pour en savoir plus, reportez-vous aussi à l’excellent ouvrage d’une pointure en peaux ethniques « Peau Noire : cosmétologie et dermatologie, guide pratique pour toute la famille » Dr Camille Fitoussi, Editions Josette Lyon. Et écrivez-moi directement si vous voulez des noms de dermatos spécialisés.

dimanche 14 octobre 2007

Mon dermato me conseille des produits non-parfumés car j’ai la peau sensible, mais est-ce que je peux continuer à me parfumer ?

Oui, mais il a raison d’insister sur les soins pour le visage sans parfum car cela peut être source d’irritations pour la peau, surtout quand celle-ci est très réactive. Même si on ne fait pas de véritable allergie au parfum, le fait d’avoir la peau sensible est le signe qu’il faut être vigilante. Pour ce qui concerne le vrai parfum, celui qu’on met au creux du cou, on peut tout à fait y être allergique et c’est bien embêtant. Cela dit, c’est finalement peu fréquent car les endroits où on applique son parfum sont moins sensibles que la peau du visage. On peut aussi se la jouer « safe » et ne vaporiser que ses vêtements. Cela permet d’éviter le contact direct avec la peau. Revers de la médaille : on se prive des notes parfumées qui ne se développent qu’au contact de notre peau et qui font de chaque parfum une histoire absolument perso. Faites attention à certaines formules qui peuvent tacher les vêtements clairs. La bonne nouvelle pour les allergiques de tout poil, c’est que les directives européennes sont de plus en plus strictes sur les parfums d’origine naturelle. D’ailleurs, au fil des années, le nombre d’essences utilisables en parfumerie se réduit. Comme d’habitude, ce qui fait le bonheur des uns fait le malheur des autres car ces matières premières, souvent magnifiques, réduisent un peu plus le champ de création des parfumeurs. On sera bientôt obligés d’aller au musée sentir de vrais parfums conçus avec des matières premières naturelles…

qu'est ce qui est le mieux pour une peau sèche ? l'huile ou le lait ?

Les deux ! Mais pas dans n’importe quel ordre… Par exemple pour récupérer en dix minutes la pire des peaux de croco, la peau qui n’a pas vu l’ombre d’un lait pour le corps depuis des mois, il faut commencer par appliquer de l’huile en quantité généreuse. On le fait de préférence après la douche, quand la peau est humide car, c’est à ce moment précis qu’elle va parfaitement absorber l’huile. On attend cinq minutes et on applique un lait, qui par son action émolliente, va assouplir l’épiderme et apporter ainsi du confort. Il faut bien choisir l’huile pour le corps. En effet, il y a sur le marché, une foule de produits dénommés « huiles sèches » et qui sont à base d’huiles minérales (issues de la pétrochimie). L’huile sèche, c’est un peu le « Canada Dry » de l’huile, ça ressemble à de l’huile, ça graisse comme de l’huile (ça tache comme de l’huile…) mais ça ne nourrit absolument pas la peau. Effectivement, c’est sec au toucher très peu de temps après l’application mais comme ça ne sert à rien, je ne vois pas bien l’intérêt ! J’exagère, c’est joli sur une peau bronzée parce que ça donne un aspect satiné mais du point de vue du soin, c’est zéro. Mieux vaut choisir une huile végétale (il faut lire la notice et fuir les produits où il n’y a que du « parafinum liquidum » ou si celui-ci vient en premier sur la liste des ingrédients), il en existe certaines qui sont très fines et vite absorbées. Dernier conseil : plutôt que laisser pourrir vos vieux pots de crème visage dans un tiroir, en attendant qu’ils soient définitivement périmés, finissez-les sur vos jambes, car ce sont des produits très hydratants et ça sera toujours mieux que la poubelle…

mercredi 10 octobre 2007

faire ses cosmétiques à la maison ? Sans moi !

Vous pensiez que les masques aux rondelles de concombre appartenaient au passé ? Erreur ! C’est plus que jamais d’actualité avec les bonnes vieilles recettes de cosmétiques maison qui refont surface. Je ne vous incite vraiment pas à tenter l'aventure. Je sais, c’est un parti pris que vous trouverez peut-être réac mais j’ai mes raisons. Primo : on a mis des années à obtenir des règlementations super strictes et des normes de qualité top niveau pour la fabrication des cosmétiques. Ces normes ne sont pas en vigueur dans votre cuisine, ni dans la mienne. Secundo : ce n’est pas un gain d’argent. Quand on voit la liste et le prix des ingrédients nécessaires à la réalisation des produits, on a déjà de quoi acheter quelques crèmes sympas. Tertio : je suis journaliste beauté depuis 20 ans et je constate chaque jour les progrès technologiques des cosmétiques. Les produits d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec ceux d’hier et je trouve que ce serait dommage de se priver de toutes ces merveilles, formulées avec talent par des gens dont c’est le métier. A moins bien sûr de ne pas croire vraiment à leur efficacité. Mais dans ce cas, inutile de les fabriquer, il vaut mieux tout simplement s’en passer !Et vous, qu’en pensez-vous ?

les crèmes de docteurs

Elles ont commencé par venir des Etats-Unis où les règles du jeu pour les dermatos ne sont pas les mêmes qu’en France. En effet, les dermatos américains peuvent créer leurs propres lignes de produits cosmétiques ce qui n’est pas possible en France où les médecins ont uniquement la possibilité de prescrire des médicaments ou des préparations (ou vous conseiller telle ou telle marque évidemment). Certains dermatos américains sont de véritables stars comme les Dr Brandt et Dr Perricone, dont les produits sont vendus en France chez Sephora. Le Dr Brandt, je l’ai vu en vrai et je ne suis pas sûre que ce soit une bonne pub pour lui. Il est impossible à dater, à moins d’avoir un kit de carbone 14 dans le sac à main. Il est peut-être très vieux mais ce n’est pas moi qui irai lui demander son âge (trop peur !). Je crois qu’il a abusé des peelings, sa peau est rouge ou alors il était impressionné par les journalistes françaises, allez savoir… Plus rassurant, physiquement parlant, le Dr Perricone est aussi une star absolue de la dermatologie qui va même jusqu’à proposer des conseils alimentaires dans son offre globale anti-âge ! C’est magique, on perd du poids et la peau se lisse et se raffermit déjà au bout de trois jours. Au menu, il y a du saumon grillé, des céréales complètes, des fruits rouges, des fruits oranges, du blanc de poulet (sans peau) etc. Vous voyez où je veux en venir ? Ouais, toujours pas de Nutella, de chips ou de mayo dans les aliments bons pour la peau et tout le reste… Autant être honnête, ça n’a pas marché sur moi, mais je mange DEJA vachement de trucs bons pour ma peau. C’est sans doute plus efficace sur les inconscientes qui se nourrissent à longueur d’année de macdos et de cocas. Les produits que ces docteurs proposent sont assez classiques : crèmes, sérums, lotions, rien de bien nouveau du point de vue des textures mais des cosmétiques plutôt bien formulés, pas excessivement chers (quoique…) et des principes actifs à la pointe de la technologie. Tous parient sur les antioxydants et le Dr Perricone a été l’un des premiers à parler des micro-inflammations de la peau comme facteur potentiel de rides précoces. On en reparlera d’ailleurs bientôt car c’est LE sujet du moment pour tous les fabricants de cosmétiques. Leurs crèmes sont généralement peu ou pas parfumées. Pas de glamour ni de fioritures sur les pots et flacons. En France, le secteur commence également à bouger avec l’arrivée de SkinCeuticals la marque américaine rachetée par L’Oréal dont j’ai parlé il y a peu de temps mais aussi avec « Cosmesothérapie » la nouvelle gamme de Filorga. Il faut dire que le marché est alléchant car nous allons de plus en plus souvent chez le dermato, non pas pour y soigner notre peau mais pour avoir recours à des actes de médecine esthétique : peelings, injections, etc. Et, le médecin paraît souvent plus crédible pour conseiller des produits cosmétiques que la vendeuse en parfumerie, souvent mal formée et qui vend en même temps du maquillage et du parfum. Filorga était surtout connu, jusqu’à présent, pour ses produits d’injections proposés aux médecins. La gamme « Cosmesothérapie » vient donc comme une suite logique de l’histoire. Elle est composée, pour l’instant, de 3 produits : une crème anti-âge, une cure à la vitamine C et un produit réparateur qui s’utilise directement après les interventions de médecine esthétique sur des peaux lésées. Comme il n’est pas possible de vendre des produits en cabinets médicaux, la marque (tout comme SkinCeuticals) est disponible en pharmacies. Aux dernières nouvelles, Clinique se décide aussi à remettre en avant son côté « docteur ». Après tout, c’est une des premières marques à avoir misé sur la caution des dermatologues. Dès janvier prochain, on pourra donc se rendre sur les stands pour y recevoir des conseils pour notre peau de la part des démonstratrices de la marque qui auront reçu une formation spéciale. Le conseil ne sera pas lié à la vente de produits, même si c’est évidemment le but. On pourra repartir avec des échantillons afin de tester les produits en fonction des besoins évalués par la conseillère. Car vous l’aurez sans doute remarqué, une fois sur deux, quand on vous offre un échantillon, il n’est pas destiné à votre type de peau…Alors tout ça n’est pas super fun, il faut le reconnaître mais vous avez compris le message : peau, santé et alimentation sont étroitement liés. Le chocolat, c’est donc désormais uniquement en massages dans un spa (oui, parce que à la maison c’est pas facile de ravoir les draps après un massage au chocolat) et pas le soir, affalée devant la télé…

lundi 8 octobre 2007

huile essentielle et huile végétale : ne pas confondre !

Je tombe régulièrement sur des articles où telle actrice ou chanteuse connue confie ses petits secrets de beauté. Morceaux choisis : « J’adore les huiles essentielles, j’en verse dans mon bain, j’en applique quelques gouttes sur mon visage en guise de crème de nuit… » Une petite mise au point s’impose car à lire ce genre de témoignage, on a l’impression que tout le monde confond allègrement les huiles végétales et les huiles essentielles. Je sais que les deux s’appellent « huile » mais c’est leur seul point commun. Les huiles essentielles sont obtenues par distillation. Il s’agit de produits très actifs et extrêmement concentrés. Quand on les applique sur la peau, elles passent directement dans le sang et peuvent, de ce fait, être très nocives. Certaines peuvent provoquer de graves problèmes, et être très dangereuses appliquées sur les peaux d’enfants ou, pire encore, de bébés. Pour rappel, la peau des bébés est plus perméable que la notre, il ne faut jamais utiliser d’huile essentielle sur des enfants de moins de 3 ans. Sans compter que l’huile essentielle brûle la peau, ce n’est pas très agréable. Quand aux huiles végétales, il s’agit d’huiles obtenues par pression d’oléagineux comme les huiles de cuisine. Elles sont plus ou moins précieuses et s’utilisent seules ou, pour les plus chères, diluées dans d’autres huiles végétales moins chères. Alors, pourquoi confond-on huiles essentielles et huiles végétales ? Principalement parce que les huiles essentielles sont présentes dans un nombre considérable de cosmétiques mais à des doses très faibles. En effet, elles sont si actives qu’il en faut peu pour profiter de leurs bienfaits. Du coup, on les voit partout et l’huile essentielle devient presque banale. Certaines marques entretiennent la confusion en appelant un cosmétique « huile » et en indiquant : à l’huile essentielle de ceci ou cela. En réalité, le produit ne contient que quelques gouttes d’huile essentielle dans une huile végétale. Enfin, on peut acheter librement les huiles essentielles en pharmacies ou magasins de produits naturels, ce qui contribue un peu plus à les rendre accessibles. Le grand public n’imagine pas qu’un produit dangereux puisse être en ventre libre (pourtant l’Eau de Javel s’achète n’importe où). Le malentendu est également entretenu par le fait que de nombreux consommateurs pensent qu’un produit naturel ne peut pas être dangereux. Méfiance donc, on ne s’improvise pas phytothérapeute du jour au lendemain, c’est un vrai métier !

dimanche 7 octobre 2007

qu'est ce que c'est, le maquillage minéral ?

C’est un produit qui ressemble à de la poudre mais qui est, en réalité, un fond de teint. Je sais, c’est étrange et plus encore quand on décortique la notice car la gestuelle d’application est quand même légèrement compliquée ! Il faut verser un peu de produit dans le couvercle retourné (maladroites s’abstenir) puis on imprègne le pinceau en tournant celui-ci dans le couvercle. Puis, on applique, toujours par gestes circulaires, sur tout le visage. Sincèrement, ça m’a pris beaucoup plus de temps que l’application d’un fond de teint classique même en comptant le lavage (obligatoire !!!) de ma petite éponge. Les marques présentent ça comme une révolution mais ce n’est pas si révolutionnaire que ça. Certains maquillages minéraux existent depuis de nombreuses années aux Etats-Unis. Si on regarde de plus près la composition, c’est bien de la poudre mais elle est beaucoup plus chargée en pigments que la poudre libre classique et permet donc d’obtenir un résultat bien couvrant. On y trouve aussi des filtres solaires minéraux. Le tout est censé être moins irritant (il n’y a pas de conservateurs ni de parfums) pour la peau qu’un fond de teint classique mais moi, je n’ai pas eu de problèmes d’irritation avec des fonds de teints. La pub américaine dit que c’est un fond de teint si naturel qu’on pourrait presque dormir avec ! Halte là, on sait toutes qu’on ne dort JAMAIS avec son maquillage à moins de vouloir se retrouver avec un teint qui hésite entre le jaune et le gris le lendemain matin… Autre argument de poids : le résultat serait plus naturel qu’avec un fond de teint fluide. Pour en avoir le cœur net, j’en ai testé deux. Je n’ai pas aimé celui de L’Oréal que je trouve bien trop couvrant, ma était peau presque grise, très terne, ce que j’attribue à la présence massive des filtres solaires minéraux (même effet que les produits solaires pour enfants). J’ai trouvé que cela marquait les pores et le pinceau n’est pas assez doux. Autre essai avec un des pionniers : Bare Minerals (en exclu chez Sephora). Le résultat est effectivement très naturel et léger, à mon avis, entre le fond de teint et la poudre. Il devrait séduire celles qui trouvent le fond de teint classique « étouffant » pour la peau. Les couleurs sont très précises mais, la condition sine qua non pour arriver à quelque chose d’impec, c’est d’avoir suivi la démonstration de la conseillère de la marque. C’est franchement ce qui fait la différence car ce n’est qu’une fois après avoir répété tous les gestes, que le maquillage est réellement au point. Visiblement, la marque mise beaucoup là-dessus ce qui est normal car les produits étant assez chers, il n’y a pas intérêt à se tromper…

mercredi 3 octobre 2007

le bio peut-il sauver la planète ? pas sûr !

Vous pensiez que tous les cosmétiques bio oeuvraient pour la protection de la planète ? Moi aussi je le pensais. Eh bien, on avait tort ! La cosmétique bio représente aussi un courant bien individualiste qui consiste à choisir ses petites crèmes sans produits chimiques pour ne pas risquer d’attraper de sales maladies mais le reste, changement climatique et cie, on s’en tamponne… La preuve ? Des produits même pas formidables, ni en matière de prix ni en matière de formulation, mais qui viennent du bout du monde. Ok, je sais que ça fait souvent vivre des petits producteurs car ces marques concilient souvent (pas tout le temps) démarche écolo et équitable mais c’est cher payé pour l’environnement. Les cerises du chili, vous saviez que ce n’était pas écologiquement top mais le shampooing d’Australie ou de Nouvelle-Zélande, est-ce bien utile ? On peut en faire en Bretagne sans utiliser d’ingrédients super exotiques, même si c’est moins fun. Dans le même genre, ça me rappelle notre ministre de l’environnement parti constater en avion pour la journée les dégâts du changement climatique… D’autres preuves ? Les dossiers de presse, même pas imprimés sur du papier recyclé, c’est fort, non, pour des marques labellisées Ecocert ! Si encore on faisait venir des produits en vrac et qu’on les conditionnait pas trop loin de chez nous, mais non, on fait venir les produits finis. Moi, j’aimerais bien un étiquetage spécifique qui indique la provenance du produit et son coût réel pour l’environnement. On s’apercevrait sans doute de quelques aberrations : le produit pas bio meilleur pour l’environnement que le produit bio du bout du monde… Bon, tout n’est pas noir, Naturalia agrandit son rayon cosméto bio et ça vaut le coup d’aller y faire un tour, c’est beau et il y a plein de produits formidables. J’aurais quand même bien aimé que l’enseigne fasse un peu plus bouger le marché, en proposant, par exemple, plus de produits en vrac. J’aimerais tant ne pas jeter mon flacon de shampooing Melvita pour pouvoir juste le recharger. Je sais, c’est compliqué mais c’est juste une question d’habitude à prendre, surtout sur des produits très basiques comme le gel douche et le shampooing. En matière de bio, je ne pense pas qu’on ait forcément besoin de plus de marques mais que toutes les marques s’y mettent enfin (ça viendra peut-être). Enfin, pour clore le sujet Naturalia, j’en reviens à l’instant et devant moi, à la caisse, il y avait Keziah Jones, le subliiiiime musicien nigérian. J’ai dû me pincer pour le croire, dans mon Naturalia à moi, de la rue Caulaincourt ! Il est reparti à vélo avec ses petites courses. Keziah : son visage taillé à la serpette, ses fossettes, son petit chapeau, son corps de danseur, tout y était. Confidences de groupie : il est encore mieux en vrai…

ça marche les compléments alimentaires pour éviter les rides ?

On aimerait bien le savoir mais personne n’est d’accord sur la question. En gros : oui, ça marche mais il faut quand même éviter de les prendre à la légère. Il faut dire que l’enjeu est de taille et déborde largement le contexte de la ride puisque les antioxydants en compléments alimentaires peuvent aussi avoir une influence sur tout l’organisme, en particulier sur la prévention des cancers. Hélas, rien n’est simple. Au vu des études les plus longues (car là, on ne se contente pas d’observer ce qui se passe à 6 mois…), la prise d’antioxydants à hautes doses ne serait pas si bénéfique que ça aux femmes. Pire, les fumeuses doivent s’abstenir d’en prendre car cela favoriserait la prolifération de cellules cancéreuses… Imaginez le drame : on prend un antioxydant pour éviter les rides et, du même coup, on nourrit son petit cancer, trop ballot… Pour les non-fumeuses, la prise d’antioxydants serait bénéfique à condition de ne pas en prendre tout au long de l’année, puisque là aussi, le surdosage provoque l’effet inverse. Si on fait une compile de tous les avis médicaux, on peut faire une petite cure de deux mois d’antioxydants (par exemple au cœur de l’hiver quand les fruits et les légumes se font plus rares) mais on s’abstient totalement si on fume. Et on choisit ses vitamines en fonction de ses besoins prioritaires. On ne cumule surtout pas. Par exemple, si ce sont nos cheveux qui nous désolent, on fait une cure de compléments alimentaires spécial cheveux sans ajouter quelques comprimés pour les rides car on risque de cumuler les vitamines du même groupe. Privilégiez les marques qui se sont spécialisées sur ce créneau depuis longtemps (Oenobiol, Imedeen, Innéov). De toute façon, évitez les produits étranges sortis il y a deux mois et vendus uniquement sur internet avec une adresse aux Bahamas, ils sont peut-être aussi bons que les autres mais si ce n’est pas le cas, ça sera difficile de faire une réclamation. Enfin, comme toujours, on peut trouver dans l’assiette tout ce qui est nécessaire à l’équilibre de notre peau. C’est plus compliqué que de prendre une gélule car il faut glaner les bonnes infos, mais ça vaut la peine. Surtout que ce n’est pas forcément plus cher, comparez le prix des gélules au prix d’une bonne huile de colza bio…