… sous entendu, pas une multinationale.
Combien de fois ai-je entendu ce refrain ? Des dizaines de fois, de la part de consommatrices attendries par le story telling de la petit boite qui essaye vaillamment de résister à la puissance dévastatrice du grand capital. Comme je suis la rabat-joie de service, je vais un peu casser quelques mythes. Exemple type « oui, moi je préfère acheter à une petite boîte humaine qui respecte mes valeurs et pas à L’Oréal ». Alors que, dans la réalité, pardon de dézinguer, la petite boîte qui respecte les valeurs, ce n’est pas toujours le cas. Déjà à 10 personnes c’est plus simple d’être sympa et de donner l’impression de bosser en famille mais, en plus, la petite boîte ne fait pas forcément les choses mieux que la grande. La vérité c’est que la petite boîte est fatalement moins contrôlée que la grande (et aussi moins de syndicats toussa). Du point de vue des consommateurs, attention aussi, la petite boîte n’a toujours les moyens de ses ambitions. Elle n’a pas d’unité de production et fait faire pour elle chez une grosse boîte ! Souvent aussi, la petite boîte familiale est financée par un fonds d’investissement tout aussi capitaliste que la très grosse boîte. Et puis, histoire de casser encore un peu plus, sachez que très souvent, la petite boîte ne rêve que d’une chose, c’est de se faire racheter par la grosse, celle qui fait partie du grand capital.
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