mercredi 12 septembre 2007

trouver un parfum que personne d'autre ne portera (ou presque)

C’est facile à Paris, un peu moins quand on habite en province. Pour les parisiennes, il existe une tendance des grandes maisons à réaliser des parfums vendus uniquement dans le point de vente d’origine. C’est le cas de Guerlain, qui propose au 68 avenue des Champs Elysées, quelques merveilles hors de prix mais tellement loin de ce que l’on renifle dans les parfumeries, que cela vaut la peine de casser sa tirelire. Chanel fait ça aussi rue Cambon, ainsi que Givenchy, qui réédite ses parfums légendaires ou encore Dior. Autre piste : ceux qui ont décidé de faire de la parfumerie en dehors du circuit traditionnel. Serge Lutens aux Salons du Palais Royal ou encore Annick Goutal qui sort trois nouveaux parfums vraiment originaux à base d’ambre, de myrrhe et d’encens, à porter seuls ou associés. D’autres lieux ? Le Maître Parfumeur et Gantier, mais aussi le formidable Frédéric Malle qui remet les parfumeurs à leur place naturelle, celle de véritables créateurs, en les laissant exprimer leur talent sans les contraintes habituelles. Dans les grands magasins, le Printemps vient de créer un petit espace « La Scent Room » où l’on trouve justement quelques parfums rares, comme « L’Eau Neuve » de Lubin, créée en 1968 et rééditée depuis peu. C’est une eau fraîche qui, contrairement aux autres senteurs de sa catégorie, tient bien sur la peau. Cela dit, inutile de tout renifler le même jour, au bout de trois ou quatre parfums, le nez sature et on ne distingue plus rien. De plus, un parfum, ça s’essaye sur soi, pendant quelques heures. L’idéal est même de revenir l’acheter un autre jour quand on l’aura fait sentir à son (sa) chéri(e). Tant que vous y êtes, oubliez les codes classiques de parfum « masculin » ou « féminin », il n’y a pas de loi qui réserve certaines senteurs à un genre plutôt qu’à un autre. Laissez-vous mener par le bout du nez ! Est-ce qu’un parfum aussi original, ça s’offre ? Non, je suis catégorique, c’est tellement personnel que ce serait une folie de le choisir et de l’offrir tel quel. Si on veut l’offrir, il faut emmener la personne sur place, la laisser découvrir les différentes senteurs et revenir discrètement le lendemain pour acheter l’heureux élu. Oui, un parfum que personne d’autre ne portera, ça se mérite !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis furieux car mon parfum — celui que je porte depuis 4 ou 5 ans, et qui contribuait discrètement à faire de moi ce que je suis — aura bientôt disparu, du moins dans sa formule originelle

On y notait de subtiles fragrances d'immortelle (d'où cette impression de rajeunissement que je ressentais ces dernières années), mêlées à des notes d'algues et d'iode, de plage et de sable chaud, de bouée en plastic laissée au soleil.

Ils ont changé la formule, y plaquant comme un emplâtre de senteur de vanille synthétique, d'une vulgarité atroce, qui dénature et banalise le doux parfum que j'aimais tant et qui expliquait sans doute cet incroyable succès que j'avais auprès des femmes.

Je ne retrouve rien de ce qui me plaisait. Et il faudra bien que je m'en choisisse un autre, avant que ma réserve ne soit définitivement tarie.

Je pense sérieusement à bricoler chez moi quelque chose qui pourrait s'en approcher en pétrissant des algues et des fleurs d'immortelle et en m'en frictionnant le corps tous les matins au sortir de ma douche.
Mais je demeure sceptique.

Peut-être auriez-vous un conseil à me donner…?

Sof a dit…

Alors, pour les frictions d'algues tous les matins, je doute qu'après cela, tu continues à avoir du succès auprès des femmes... Sache que le précurseur des parfums iodés est l'Eau d'Issey (s'agit-il de celle-la ?) et qu'elle a donné naissance à de nombreux autres parfums dans cette catégorie. Du coup, la senteur s'est un peu galvaudée... Sans compter que l'Eau d'Issey existe maintenant en une multitude de déclinaisons, tu t'es peut-être fait refiler une Eau d'Issey créée pour l'été ou quelque chose comme ça... Essaye "Sables" d'Annick Goutal qui a bien réussi à capturer la senteur de l'immortelle.

Anonyme a dit…

Il s'agissait en fait de "Aqua Motu" de Comptoir Sud Pacifique.

Le parfum existe toujours, mais la formule a changé.
Je m'en suis rendu compte en achetant une petite recharge en détaxe à l'aéroport de Tunis, à bon prix.

De retour à la maison, j'ai tout de suite réalisé la supercherie ; pensant avoir eu à faire à une contrefaçon mal dégrossie.
Mais pas du tout !

Un testeur, dans une boutique hors de tout soupçon, à Paris, m'en a apporté la confirmation.

Qu'un parfumeur arrive à se contrefaire lui-même me laisse pantois !
Il a du se faire racheter par une multinationale… Je ne vois pas d'autre explication.

Après la plage, le plagia…
Adieu, donc, Aqua, et adieu Motu !

J'irai tâter le sable d'Annick Goutal, à l'occasion.

Merci du conseil.

Sof a dit…

est-ce que tu es allé directement dans la boutique de Comptoir Sud Pacifique ? Peut-être ont-ils encore l'ancienne version ? On ne sait jamais... Il faut aussi que tu saches une chose importante : parfois les parfums évoluent dans leurs compositions parce qu'ils utilisent une matière première qui est devenue inutilisable (par exemple trop chère ou qui ne pousse plus ou plus autorisée par la réglementation pour cause d'allergies) c'est peut-être l'explication du changement...