Rendons à Paula Begoun ce qui lui appartient : le fait de ne pas hésiter à monter au créneau
pour un sujet pas très glamour mais ô combien important pour qui se préoccupe de cosmétique en ce moment : faut-il oui ou non jeter les parabens aux orties ? Je vous fais donc un petit résumé de l’article de Paula (il est en anglais). Bon, d’abord, qui c’est cette Paula ? C’est une sorte de beauty gourou américaine qui publie des livres au titre évocateur “n’achetez pas vos cosmétiques sans moi”, (rhaaaa, c’est mon rêve de publier un bouquin comme ça)... Le petit hic c’est que Paula vend aussi ses propres produits, juge et partie donc, mais bon, vu sous un autre angle, on peut aussi dire qu’elle n’hésite pas à se mouiller, Paula. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’à propos des parabens, et de leur supposé risque d’induire des cancers du sein, la religion de Paula est faite. Elle est “pour” et elle l’explique en trois pages. Ce qu’elle dit ? Que l’étude qui incrimine les parabens ne précise pas quelle est l’origine de ces parabens, cosmétique ou non ? Alors que les médicaments en sont plein, pourquoi faudrait-il supprimer ceux des cosmétiques qui, a priori, sont moins susceptibles de pénétrer dans l’organisme. Autre argument : les produits utilisés pour remplacer les parabens ne sont pas meilleurs. Elle parle de la vitamine E, très sensible à la lumière et antioxydante mais pas antibactérienne ou antifongique, ou encore d’autres conservateurs naturels qui ne sont pas solubles dans l’eau ce qui limite énormément leur usage. D’autre part, Paula dit que les huiles essentielles qui font office de conservateurs dans certains produits sont très irritantes pour la peau. C’est hélas assez vrai. Par ailleurs, Paula constate que certaines marques utilisent comme ingrédients de base des jus de fruits et que ceux-ci prétendent ne pas utiliser de conservateurs. Là, Paula n’y va pas de main morte, elle dit franchement qu’on n’a qu’à essayer de laisser du jus de fruit quelques jours dans un verre dans la cuisine sans y mettre de conservateur et sans le mettre au frigo et qu’on peut constater ce qui se passe par nous-mêmes... Paula dit aussi qu’elle n’est pas contre le fait de chercher une alternative aux parabens mais qu’elle ne peut pas faire confiance aux marques qui se précipitent dans le “non-paraben” avant même de savoir si l’alternative est valable. Bref, Paula dit tout haut ce que beaucoup de fabricants de cosmétiques disent tout bas, même (et surtout) parmi ceux qui retiré les parabens de leurs formules, et qui l’ont fait sous la pression des consommateurs. Que les cosmétiques ne sont plus aussi sûrs sans parabens qu’avec et qu’on ferait bien de regarder à deux fois avant de crier haro sur le baudet. La leçon à tirer de tout ça ? C’est qu’on attend avec impatience les résultats des groupes de travail qui planchent actuellement sur les parabens et qu’en attendant, si on utilise des produits sans parabens, mieux vaut faire attention à leur conservation. Par exemple, il faut préférer les petits formats et utiliser les produits assez vite. Et bien sût, éviter de laisser ses produits à la chaleur.
2 commentaires:
ca me fatigue perso tous ce brick a brac autour des parabens...
je comprends, mais en même temps quand tu sais que ces produits sont suspectés d'induire des cancers du sein et que, par ailleurs, c'est un cancer qui touche une femme sur 8 (je crois), ça mérite qu'on s'y intéresse et qu'on demande à faire toute la lumière sur le truc...
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