dimanche 15 juillet 2012

lissage et défrisage : décrypter les mots du coiffeur

Pas facile quand on n’est pas une pro, de comprendre les différences entre toutes les techniques que proposent les coiffeurs. Certains ne parlent plus de défrisage, le mot fait peur, et disent lissages. Coréen, Brésilien, Japonais : il y en a un nouveau toutes les semaines et la cliente ne sait généralement pas à quoi cela correspond. Je renonce à les lister, dès qu’on le fait, un nouveau lissage voit le jour et tout est à recommencer. En l’absence de véritable définition des techniques, chacun intitule son procédé comme il veut, d’où la multiplication des appellations. D’ailleurs, je m’attends d’un jour à l’autre au lissage moldo-valaque... Moi, ça me rend dingue, je trouve que la cliente est volontairement mal informée. Quand on sait à quel point tout ça fait appel à la chimie, on ne comprend pas qu’il n’y ait pas une définition précise de la prestation. Non pas que je doute de la compétence des coiffeurs (après tout ils ont une formation pour ça) mais le souci, c’est ce que la cliente fait ensuite chez elle. Si elle croit avoir eu un petit lissage et qu’elle effectue, dans la foulée, une coloration permanente achetée au supermarché, qui va lui dire qu’elle risque de bousiller irréversiblement ses cheveux ? Vous me direz (et vous n’aurez pas tort...) qu’il y a encore pire avec la fille qui achète un lissage sur internet, bourré de formol et dont la composition n’est pas conforme aux règles européennes. Certes, mais celle-là n’est pas allée chez le coiffeur. Méfiance donc et, faute de pouvoir s’y retrouver dans cette jungle, on s’en tient aux grandes lignes. En gros, quand cela modifie la structure du cheveu, c’est de la chimie lourde et ça s’apparente à un défrisage. Cela fragilise énormément le cheveu et il ne faut pas faire de coloration classique en même temps (et même s’en passer si possible ou opter pour une colo ton sur ton). Techniquement, c’est la même idée que la permanente, on casse la forme du cheveu pour lui faire prendre une autre forme, frisée pour une permanente et raide pour un défrisage. Mais, il y a quand même des degrés de défrisage et des produits plus ou moins doux. C’est le boulot du coiffeur de savoir quel produit utiliser : on ne défrise pas de la même manière un cheveu crépu et un cheveu très frisé. Quand la technique utilisée ne modifie pas la structure du cheveu mais le gaine (il n’est pas raide mais très alourdi), c’est un lissage ou plutôt un soin lissant... Et si vous avez davantage d’infos sur la question, on prend et on partage !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je pense que le mot est en effet dans "modification irréversible ou non de la structure originelle du cheveu".
C'est ce que le coiffeur devrait préciser, et sinon, ce que la cliente devrait demander pour être fixée.
Certains coiffeurs malhonnêtes en effet n'hésitent pas à faire passer le lissage japonais pour un lissage brésilien (quand le premier est réalisé à partir du base alcaline et modifie durablement le cheveu, alors que le second est à base de kératine/collagène et gaine temporairement le cheveu dans une forme lisse).

Par contre, il est important de savoir aussi que même avec un lissage brésilien (donc à la kératine, donc non permanent), certains types de cheveux peuvent néanmoins de jamais retrouver leur aspect exact (frisure ou boucles), en particulier les cheveux fins.
La combinaison de kératine et de la forte chauffe pendant le processus de lissage peut détendre les boucles de façon irréversible.