dimanche 29 novembre 2015

petit mais polluant

La COP 21 m’inspire pas mal de réflexions sur la consommation de cosmétiques... Il est, par exemple, toujours intéressant de voir ce que le marché -au sens large- fait des initiatives écologiques des marques. L’an dernier, Unilever avait réussi une belle avancée technologique en “compressant” des déos Rexona, Dove et Monsavon dans des formats plus petits. Moins d’emballage pour un même nombre d’utilisations, ça allait dans le bon sens, les calculs donnaient - 25 % d’empreinte carbone. D’ailleurs, grâce à ça (et à la pub qui allait avec) ils auraient pris 5% de parts de marché sur les déos en spray, preuve que les consommateurs étaient réceptifs. Ce qui a du pas mal énerver la concurrence qui a, du coup, lancé ses déos en petits formats (Nivea par exemple mais les autres suivent aussi), genre “on peut les glisser dans son sac”. Tout ça pour ne pas se faire éliminer des rayons. Difficile ensuite pour un consommateur lambda de faire le distingo entre le déo compressé et le déo juste plus petit et beaucoup plus polluant puisqu’on le rachète plus souvent. Ca doit être ce qu’on appelle l’effet pervers... Pour être presque complète sur le sujet, j’ajoute que Unilever a proposé de mettre sa technologie à disposition des autres entreprises (en même temps, je ne connais pas du tout les modalités et on n’est pas chez les bisounours de la beauté ni chez les uns ni chez les autres). Enfin, pour info, les moins polluants des déos en termes d’emballages (pour la formule c’est autre chose) sont les déos bille ou stick, sans emballage alu ni gaz propulseur, avec des packs en plastique recyclable à condition de les mettre dans la bonne poubelle.

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