dimanche 6 octobre 2019

Me voilà bien perplexe…


… devant cette annonce envoyée par le service de presse d’une petite marque bio. La marque lance une campagne participative pour obtenir des fonds afin -je cite- de « financer la création de leur nouvelle identité visuelle » pour réussir à s’installer sur le marché du cosmétique bio en GMS (les hypermarchés en gros). En gros, elle demande des sous pour faire son boulot de marque commerciale dans un système économique capitaliste, à savoir, réussir à faire en sorte que ses produits soient plus attractifs que les autres et se vendent. Je suis peut-être très tradi hein mais, si on ne sait pas déjà comment vendre ses produits, je sais pas, peut-être faudrait-il renoncer à avoir sa propre marque et laisser faire les professionnels. Bon ça c’est le premier point choquant. Le deuxième, c’est que ça laisse sous-entendre que le marché du bio en GMS est une terre vierge et que la vocation de cette petite marque est de défricher cette contrée sauvage. Rigolo… ok, il existe sans doute quelques naïfs pour penser que les hypermarchés n’ont pas encore intégré le bio dans leurs rayons beauté. Mais Léa nature, Garnier Bio, La Provençale de L’Oréal et tous les nombreux autres vont bien se marrer… Et dans le lot, il y aussi des entreprises éthiquement irréprochables (Léa Nature entre autres). Troisième point tout aussi choquant, elle reverse 10 % de cet argent à la SPA. Mais ???? Vous demandez de l’argent pour en reverser une partie à la SPA ? Non, merci je préfère verser moi-même à qui je veux et tant qu’à faire puisque vous semblez manquer d’argent, ne prenez pas l’engagement d’en reverser directement, attendez déjà d’avoir un chiffre d’affaires, un vrai, pour faire ça. Enfin, comment faites-vous alors pour payer le service de presse qui m’envoie cette info si pertinente ? Avec l’argent que vous réclamez ? (dans ce cas, on peut peut-être leur filer du fric directement chez eux). Ou alors, coup de vice, vous leur devez de l’argent et ils se vengent en m’envoyant ça, tout est possible… tout ça ne m’inspire hélas que des réflexions un peu méchantes car, pourquoi ne pas lancer une campagne participative pour récolter des fonds afin de développer des formules efficaces dans les produits (ah au fait, je n’ai plus trop envie de les essayer) ou afin d’inviter les acheteurs des centrales d’achat dans de bons restos dans le but de s’attirer leurs bonnes faveurs ? (ben oui hein tant qu’on y est). Oui je sais j’ai un très mauvais esprit.

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