mercredi 23 février 2011

le roaccutane sur le banc des accusés

Combien de fois me suis-je étonnée de ces dermatos qui prescrivaient un traitement de Roaccutane (ou un de ses génériques car le produit n’est plus commercialisé sous ce nom) dès qu’un ado avait trois boutons ? Cela m’a toujours paru très choquant de prescrire un médicament aussi puissant avant d’avoir essayé tous les autres traitements possibles et, notamment, les antibiotiques locaux. On le soupçonne aujourd’hui d’induire des effets secondaires graves (peut-être des comportements suicidaires) chez les adolescents traités. Evidemment, moi, à l’époque, je ne savais pas qu’il pouvait y avoir ce type de risque, je mettais en garde contre la lourdeur d’un traitement qui, souvent, consistait à vouloir tuer une fourmi avec un bulldozer. Avec des effets secondaires, hors troubles psychiques, déjà particulièrement terrifiants. Je ne dis pas que ce médicament n’a pas son utilité car, je sais aussi que le Roaccutane a sauvé la peau (au sens propre comme au figuré) de milliers de personnes affublées d’acnés sévères et que, parmi ces personnes, il y en avait un certain nombre en dépression grave à cause d’une acné qui ruinait leur vie. Mais pourquoi aucune info n’a filtré dans les papiers santé en France alors que le médicament est l’objet de tant de controverses aux Etats-Unis ou encore au Canada et en Suisse ? On entend souvent dire que les Etats Unis sont les champions du principe de précaution et on s’en moque gentiment. Je crois que nous, nous sommes juste les champions du manque d’informations et c’est assez affligeant... Il semble que désormais, les dermatos ont pour recommandation de suivre très attentivement les patients mais combien ont été mis sous traitement sans même que l’on essaye d’autres traitements sur eux (déjà au moins 3 dans mon entourage) ?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis pas d'accord sur le sujet. Je pense qu'aujourd'hui les dermatologues avertissent assez sur le Roaccutane.

D'une part, il y a un livret complet qui explique tous les effets possibles, on vous demande de le lire, de le signer. Les femmes doivent signer un papier comme quoi elle s'engage a suivre une contraception pendant toute la durée du traitement et prouver qu'elles ne sont pas enceintes tous les mois. Avec un rendez vous tous les mois chez le dermatologue, qui vous suit, vous demande si ça va moralement, etc...

Après tous les dermatologues ne font peut être pas les choses parfaitement et le donnent à n'importe Mais c'est plus eux à remettre en cause que le médicament. Effectivement, il y a des risques comme tout médicament, mais c'est en connaissance de causes que les gens le prennent car c'est parfois la seule solution contre des acnés prononcés et douloureux.

Je trouve un peu abusé que les médias font l'objet de quelques cas comme une généralité et diabolise ce médicament. J'ai fait 2 cures pour des acnés sévères et heureusement que j'ai pu le prendre. à 26 ans, avoir une tête d'ado, je vous raconte pas les dommage dans votre vie social et notamment au travail. Je suis vivante et je me porte bien. Je n'ai pas eu d'envie suicidaire et si c'était le cas, j aurai arrêté immédiatement.

VAMD a dit…

Moi je te dirai simplement: le pouvoir de l'argent...
Je suis pharmacienne et bien d'accord avec toi!
Merci pour cet article

Anonyme a dit…

moi aussi je suis complètement d'accord avec toi, merci pour cet article !!!!

Tiphaine a dit…

Hello!

je ne suis pas tout à fait d'accord.
J'ai suivi un traitement au roaccutane il y a 2 ans et mon dermato ne me l'a prescrit qu'après avoir testé l'efficacité (nulle dans mon cas) des antibiotiques locaux.

mon dermato m'a informée sans tabous de tous les risques et effets secondaires éventuels, aussi bien physiques que psychologiques et m'a bien responsabilisée et encouragée à lui parler rapidemment en cas de questions ou de manifestations inhabituelles type envie de se suicider etc...

il m'a également fourni de la documentation détaillée et nous avons signé une sorte de "contrat" concernant la contraception.

j'ai eu un suivi mensuel régulier et aucunes idées noires, bien au contraire, j'étais tellement heureuse que mon acné s'en aille enfin!!

mon frère suit le même traitement aujourd'hui et il en est très content.

je pense qu'il y a tout simplement des médecins conciencieux et d'autres un peu moins peut-être. Mais c'est aussi au patient de ne pas se précipiter, réfléchir, se documenter aussi par lui même puis revenir poser des questions et de ne pas hésiter à parler avec son médecin!