Dans le monde du cométique bio il y a deux camps qui se distinguent nettement maintenant, celui du bio chic (et cher donc) et celui du bio a tendance plus social et éthique. C’est quelque chose qui m’a surtout frappée après avoir lu pas mal d’articles sur Tata Harper. Son story telling est très au point, c’est l’américaine à la mode Ralph Lauren avec photo d’enfants blondinets et ferme Nouvelle Angleterre adorable, comme si elle faisait fabriquer ses produits à cet endroit... On peut trouver ça agaçant mais il y a plein de gens à qui ça parle. Les produits sont plutôt bien mais horriblement chers et vendus dans des points de vente ultra-sélectifs. Et de l’autre côté, on a le bio social et éthique, façon Lea Nature, groupe totalement investi dans une démarche globale dont les produits ne sont pas chers et vendus en grandes surfaces. Les seconds n’incarnent pas leurs produits, ils présentent leur travail collectif à la différence de Tata Harper qui est sa marque (le collectif existe bien sûr mais il est gommé). Pour moi, les démarches sont un peu similaires à celles qui poussent à s’alimenter en bio. Certains le font égoïstement pour leur santé tandis que d’autres le font pour eux et pour la planète. J’avoue que j’ai du mal à concevoir le bio comme projet individuel et plus encore ici et maintenant au vu de l’état de la planète. Et je me demande s’il y a vraiment une place pour ces deux aspects du marché. Le bio est-il totalement soluble dans le capitalisme ou bien attend-on de lui qu’il propose justement un autre modèle ? A ce sujet, et sans qu’il s’agisse uniquement de produits bio, on ne peut que saluer la démarche du groupe Rocher (Yves Rocher, Petit Bateau) qui devient une société à mission, en référence à la loi Pacte 2019, avec des objectifs sociaux et environnementaux dans ses statuts.
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