mercredi 9 septembre 2009

à la recherche de l’odeur idéale


C’est une quête éternelle, comme celle du bon jean : un truc qui peut occuper toutes vos séances shopping pendant plusieurs mois. Comme le jean, il faut vraiment essayer avant d’acheter et comme le jean, celui qui vous ira n’ira pas forcément à vos copines. On peut commencer cette quête dans les parfumeries classiques mais on tombera vite sur des senteurs assez consensuelles, rarement originales. La quête peut alors se poursuivre dans des boutiques plus confidentielles (les gens de marketing appellent ça des parfumeries de niche). Les parfums y sont très originaux avec de vrais parti-pris que personne ne s’autoriserait dans une marque de grande diffusion. Bien sûr, le prix est plus élevé que pour un parfum banal mais, là encore, tout est relatif. Beaucoup proposent des flacons rechargeables et ces odeurs sont tellement bien travaillées qu’on en met peu. Dernière née de ces boutiques, la Maison Francis Kurkdjian au 5 rue d’Alger à Paris (dans le 1er, en gros à 100 mètres de chez Colette). Francis est un parfumeur talentueux qui a déjà créé beaucoup de compositions pour la parfumerie (le Mâle de Gaultier c’est lui) mais là, ce sont ses propres parfums qu’il propose. Il y en a 4, c’est peu mais tout est décliné en différentes versions (homme, femme) et notamment une divine cologne -là aussi en deux versions, une pour le matin et une pour le soir -. Les prix vont de 75 à 140 euros (pour 200 ml quand même). Le détail très “Paris” : les bouchons des flacons sont en zinc, comme les toits de la capitale ! Autre lieu d’exception : The Different Company, rue Ferdinand Duval (dans le 4eme, à deux pas de la rue des rosiers), où s’ébat en toute liberté le talent de Jean-Claude et Céline Ellena (père et fille). Ca donne des parfums très originaux et limite bizarres quand on les sent, mais ces odeurs là vous hantent par la suite et on n’a qu’une envie : les essayer sur soi pour vérifier s’il ne s’agirait pas là de L’ODEUR, celle qu’on cherche depuis des années, celle qui sera notre signature, dans un trip quasi mystique. J’y ai senti le petit dernier de la maison “Oriental Lounge”, un ambre sensuel mélé d’épices douces et pas du tout entêtant (alors que c’est un peu le problème généralement de cette famille olfactive). Un vrai parfum de peau. Je suis dingue de leurs flacons, intemporels et parfaits (à partir de 82 euros). Je pourrais aussi vous parler pendant des heures de Sel de Vetiver, la fragrance la plus surprenante et envoûtante de la collection. Allez donc la sentir, c’est un voyage imaginaire dans un flacon. La boutique propose aussi les créations de la marque Italienne Bois (à prononcer “bohisse”). Du chic italien, avec des sillages originaux, que toutes celles et ceux qui adorent Acqua di Parma devraient adorer (j’en suis !). Voilà c’était un billet super long mais il ne fallait pas me lâcher dans les parfumeries cette semaine !!!! Je précise que je suis une fan des créations de Jean-Claude Ellena, je m’en suis rendue compte en regardant son parcours. La plupart de mes parfums préférés depuis 30 ans sont ses créations, cet homme me connaît presque aussi bien que moi !!! Vous dire aussi que depuis quelques années, il est parfumeur maison chez Hermès, c’est à dire qu’il travaille en exclusivité pour la marque et qu’il réalise donc plein de merveilles pour eux. C’est un mode de fonctionnement qui n’existe presque plus ailleurs, généralement les parfumeurs sont extérieurs à la société et employés par les fournisseurs de matières premières.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

moi j'essaye beaucoup de parfums mais je suis souvent déçue une fois que je les porte, est-ce que le fait de les porter sur les vêtements nuit à l'odeur ?

So. a dit…

L'odeur idéale, c'est peut-être juste celle de la peau. Celle du bébé. Celle de son homme. Pure, originelle. Presque imperceptible. Légèrement musquée, sucrée. Non ?

Sof a dit…

non, le fait de porter le parfum sur les vêtements ne nuit pas à l'odeur mais elle reste presque "statique" alors que sur la peau elle évolue et c'est parfois formidable...
a So : l'odeur de la peau du bébé, j'adore mais pourquoi se priver du plaisir de la composition d'un parfum. Pour moi, c'est comme le rapport entre le chant des oiseaux et Mozart, je suis contente de pouvoir apprécier les deux...

Pia a dit…

Voilà, moi je suis tombée sur Philosycos chez Diptique il y a quelques années, et il ne m'a plus quitté. Il sent le figuier chauffé au soleil. Pas une odeur de figue hyper sucrée, non, il sent la feuille! Il évoque les siestes d'été... Et must des musts, jamais entêtant, il se mêle à l'odeur corporelle. C'est le seul parfum que j'arrive à porter tous les jours.