mercredi 25 mars 2009

la réglementation européenne...

...sur les cosmétiques date de 1976 mais elle a subit entre temps beaucoup de modifications et de directives. Le nouveau texte de ce réglement a été voté il y a quelques jours et intègre une donnée concernant les nanomatériaux qui intéressera forcément les adeptes de produits naturels. Voici ce qui est dit dans ce nouveau réglement :

“La prise en compte des spécificités des nanomatériaux.
Tout fabricant souhaitant incorporer des nanomatériaux dans l’un de ses produits
devra, 6 mois avant la mise sur le marché, en informer la Commission
européenne ; celle-ci pourra demander l’avis d’un comité d’experts.
En outre, le fabricant devra indiquer la présence de ces nanomatériaux dans la liste
des ingrédients qui figure déjà obligatoirement sur tous les produits. Une règle
d’étiquetage a été prévue à cet effet : nom de l’ingrédient [nano]. Cela donnera par
exemple : Titanium dioxyde [nano].
A noter que l’industrie cosmétique est ainsi la première à se doter d’un encadrement
spécifique sur les nanomatériaux.”

En clair, cela signifie que vous -les consommateurs- pourrez décider d’acheter ou non des cosmétiques contenant des nanomatériaux, car vous saurez si votre produit en contient en regardant sa composition (obligatoire sur les emballages des produits). Cela n’était pas possible avant. Pour info, les nanomatériaux sont soupçonnés d’être tellement nano qu’ils se retrouvent là où on ne les souhaite pas, quelque part dans le corps, mais plus sur la peau... Ca fait débat dans la communauté scientifique entre les pro et les anti. Alors, on peut aussi décider qu’on s’en fout mais justement, le nouveau texte permet de décider soi-même si on veut s’en foutre ou pas et ça, c’est un réel progrès ! Bon, il va juste falloir attendre pour voir cette précision sur les emballages car les fabricants ont une période transitoire de 42 mois suivant la publication au journal officiel, alors patience... Et ce n’est pas un hasard si l’exemple choisi dans le texte concerne le “Titanium dioxyde” car l’oxyde de titane, sous sa forme nano, est trés utilisé dans les produits solaires haute protection. C’est lui qui permet d’obtenir des formules super protectrices et minérales (ce n’est pas un filtre chimique) sans laisser de traces blanches sur la peau.

3 commentaires:

So. a dit…

Encore une amélioration de la législation pour cette industrie qui innove plus vite que son ombre... Comme quoi, la cosmétique est vraiment l'un des secteurs les plus réglementés (plus que l'alimentaire par ex, et ce n'est pas pour rien qu'il n'y a jamais eu de scandale sanitaire lié à des cosmétiques!).

Anonyme a dit…

Si si, le talc Morange qui a tué une trentaine de nourrissons dans les années 70... Mais justement, ça a dû faire bouger les choses à l'époque.

C'est bien que la législation soit serrée... mais RHaaaa! Je pistais les phtalates, les parabens, les éthers de glycol, l'aluminium, mais je ne pensais pas aux nanos!!! Le problème c'est qu'avec un cerveau normalement constitué, il est assez difficile de pister dix ou quinze substances et de faire toutes les étiquettes! (d'autant plus que très souvent en cosmétique, la liste des ingrédients est cachée sous une étiquette autocollante. Comme si on voulait à tout prix éviter que les gens s'en soucient trop!!)
Plus que jamais je me cantonne au bio... grrrr...

Sof a dit…

Pia a raison, le tristement célèbre talc Morange a tué des bébés. C'est même à la suite de cette affaire que la France s'est dotée en 1976 de directives très strictes pour encadrer la fabrication des produits d'hygiène et de beauté, en obligeant, par exemple, les fabricants, à tester les produits sur animaux avant leur mise sur le marché (le talc, s'il avait été testé sur des lapins, n'aurait pas tué des bébés). Je comprends Pia qui préfère le bio mais... les contaminations microbiennes dans les produits bio, ça existe et c'est pas génial sur des bébés... Ca peut faire beaucoup de dégâts et on n'en parle pas. Attention, tout n'est pas rose en bio et il y a des produits retirés du marché... Et, oui, c'est difficile de pister toutes ces substances sans compter celles qu'on doit pister dans l'alimentation etc.. faut rester zen et évaluer le rapport bénéfice/risque