samedi 20 novembre 2010

rien à sentir...

C’est moi ou bien c’est le désert en ce moment ? Des lustres que je n’ai pas senti un truc original, il n’y a que des déclinaisons de déclinaisons. Belle d’Opium d’YSL, Parisienne en version extrême toujours chez Saint Laurent, Kenzo qui n’en finit plus de retravailler ses jus dans tous les sens, à tel point qu’on ne sait plus où est l’original (je ne comprends plus rien à leurs gammes). Idem pour les autres jus, retravaillés jusqu’à la moelle et même jusqu’à en perdre leur âme. Certains sont réussis mais là n’est pas le problème. Quand on veut trouver un vrai nouveau parfum, faut s’accrocher. Sans compter que les rares nouveautés sont loin d’être à la hauteur. Sincèrement, je n’ai même pas envie d’aller sentir le nouveau Calvin Klein qui décroche la palme de la pub la plus nunuche avec Diane Kruger (Beauté Blog en a parlé). La beauté est à l’intérieur... oui, et c’est pour ça qu’on choisit une des plus jolies filles pour le dire, ha ha !!! Et le nouveau Galiano, Parlez-moi d’amour, avec Taylor Momsen (qui ça ?) en égérie, sent la rose jusqu’à l’écoeurement. La crise y est sans doute pour quelque chose : on se réfugie dans les valeurs sûres et, du côté des marques, on capitalise à fond les noms déjà bien connus du grand public. Avec des lancements qui coûtent des millions, pas question de laisser l’audace parler. Les jus sont consensuels pour pouvoir plaire à la gamine de Singapour comme à la rombière de Mexico. Le point positif pour moi, c’est que, désormais, la quête de la senteur originale se mérite ! Ca peut même durer des mois... Il faut aller sniffer les parfums installés dans de micro stands aux grands magasins et même aller oser chercher son parfum ailleurs que dans une parfumerie (dans les boutiques mi beauté mi déco comme Durance par exemple). Ou se balader le nez au vent dans les quartiers mode des grandes villes pour repérer les nouvelles boutiques qui souvent acceuillent une ou deux marques de parfums confidentielles. Ou pousser la porte de magasins atypiques comme celui qu’a ouvert Jovoy, rue Danielle Casanova, près de la rue de la Paix à Paris, et où on trouve des marques qui n’ont pas beaucoup de visibilité ailleurs. S'arrêter chez Jo Malone où il y a toujours des senteurs à (re)découvrir. Au jardin Retrouvé ou chez Maître Parfumeur et Gantier. Ou bien encore casser sa tirelire pour aller renifler les collections exclusives de Chanel (rue Cambon), de Guerlain (sur les Champs-Elysées), d’Hermès (rue du faubourg Saint Honoré) ou de Dior (avenue Montaigne). Peut-être va-t-on retrouver le chemin de la vraie parfumerie ?

3 commentaires:

Claudia a dit…

Bien d'accord avec toi, mais malgré la crise, ça n'empêche pas ces groupes de sortir des flacons numérotés à des dizaines de milliers d'euros...sans doute pour milliardaires du pétrole et j'espère que là au moins ils font un effort de recherche (même pas sûr!)
Les "nouveautés" sont d'une pauvreté sans nom et je trouve honteux qu'ils aient le toupet de sortir des médiocrités telles que Belle d'Opium...Au moins, les provinciales dont je suis, font des économies car il n'y a même pas la possibilité de parfums de niche!

Sof a dit…

@ Claudia : ah, oui, c'est un mystère pour moi les éditions limitées, numérotées et cie, je ne sais pas qui peut acheter ces trucs, des collectionneurs peut-être ? Même si j'étais milliardaire, je crois que je n'aimerais pas ça...

Anonyme a dit…

Je ne suis pas une grande connaisseuse de parfums mais après avoir lu ton article effectivement on réalise que çà manque de vrai nouveauté...
Ceci dit l'année dernière j'ai craqué pour Parisienne alors que Paris ne me plaisait pas et là j'envisage d'aller sentir Belle d'Opium alors qu'Opium je n'aime pas non plus...une bonne consomatrice pour les marques donc ;)

Audrey V